De sans-papiers à travailleur régularisé : l’histoire partagé par bon nombre de ressortissants étrangers, régularisés par l’admission exceptionnelle au séjour grâce à un métier en tension
Publié le 15/09/2025
En France, de nombreuses personnes vivent dans la précarité administrative, parfois pendant des années, dans l’espoir de voir leur situation se régulariser. C’est le cas de beaucoup de ressortissants étrangers, arrivés en France il y a plusieurs années, dont le parcours illustre parfaitement les possibilités offertes par le droit au séjour, notamment via l’admission exceptionnelle au séjour (AES) prévue par l’article L435-1 du CESEDA.
Un parcours de vie marqué par l’instabilité
Certains ressortissants étrangers quittent leur terre natale à la recherche de meilleures conditions de vie. Après un long périple, ils arrivent en France, sans titre de séjour, et tentent tant bien que mal de s’intégrer. Sans papiers, ils travaillent dans l’ombre, enchaînant les missions pénibles, souvent dans des conditions difficiles.
Certains trouvent leur voie dans des métiers en tension, tel que le secteur du bâtiment, et plus précisément dans la pose de revêtements de sols.
Un cadre juridique favorable : les métiers en tension
En 2023, la France met à jour la liste des métiers en tension, ces professions pour lesquelles les employeurs peinent à recruter. La pose de revêtements de sols en fait partie. Ce contexte ouvre une porte pour les ressortissants étrangers, grâce à la procédure d’admission exceptionnelle au séjour pour motif professionnel, également appelée "régularisation par le travail".
Pour ce faire, un solide dossier doit être constitué :
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Attestations de son employeur,
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Contrat de travail en CDI,
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Fiches de paie,
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Preuves de présence durable en France,
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Lettre de motivation et preuves d’intégration.
Si la réponse est favorable : un titre de séjour est obtenu
Le dossier est ensuite déposé auprès de la préfecture compétente. Une réponse est donnée en général après plusieurs mois d'instruction. Si celle-ci est favorable : un titre de séjour d’un an, portant la mention "salarié" ou "travailleur temporaire", est accordé.
Cette décision marque un tournant décisif dans la vie des ressortissants étrangers demandeurs de régularisation. Ils peuvent désormais travailler légalement, accéder à la sécurité sociale, louer un logement, et envisager un avenir stable. Une première étape vers une vie digne, dans le respect du droit.
Ce que dit le droit : l’article L435-1 du CESEDA
L’admission exceptionnelle au séjour est une procédure discrétionnaire, mais encadrée par la loi. Elle permet au préfet d’accorder un titre de séjour à un étranger sans papiers remplissant certains critères, notamment en matière d’emploi dans un secteur en tension. Le soutien de l’employeur, la durée de présence en France et l’intégration dans la société sont autant d’éléments déterminants.
L’importance d’un accompagnement adapté
Si vous êtes dans cette situation, vous n'êtes pas un cas isolé. Chaque année, des centaines de personnes peuvent prétendre à une régularisation par le travail. Cependant, le montage du dossier est une étape cruciale, et la réussite dépend souvent de sa solidité juridique et de la stratégie adoptée.
Une connaissance approfondie du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) est également nécessaire.
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